• Petite vie tranquille

    Petite vie tranquille

  • Esther est rentrée depuis un moment maintenant et en entendant Vivaldi résonner dans toute la maison je quitte le confort de ma chambre.

    - Bonsoir Léna ! sa voix enjouée et plaine d'entrain m'arrache un sourire.

    - Bonsoir Esther, tu as a passé une bonne journée ?

    - Éreintante, heureusement que je ne bosse pas tous les samedis.

    Pendant qu'elle s'affaire en cuisine j'entreprends de mettre la table.

    - Il te reste demain pour te reposer.

    - Et comment, les dimanches c'est grasse mat' interdiction de me réveiller avant onze heure.

    Ses yeux pétillent et rient pour elle.

    - C'est une réaction d'enfant gâté ça !

    En a peine un regard aucune des deux ne parviens à conserver son sérieux et nous éclatons de rire.

    Lorsque je me réveille ce dimanche matin la première chose dont je me rends compte c'est que je suis en retard. Edwige m'a donnée rendez-vous hier et j'ai proposé qu'on aille au café où je suis allée hier à onze heure et il est moins le quart...

    Je me lève en vitesse et enfile un short en jeans, mon tee-shirt jaune, mes bretelles noires et mes grandes chaussettes noires et blanches. Je dévale l'escalier jusqu'à la cuisine, moins dix. J'embrasse mon père assis à table et Jasper m'interpelle :

    - Léna ? Tu vas où si vite ?

    - Retrouver Edwige.

    - Comment ça ? intervient mon père

    - Je te l'ai déjà dit hier soir...

    - Oui, déclare Esther, tu lui a donné ton accords pour tout l'après midi.

    - Ha oui, c'est vrai...

    - A ce soir alors. fait Jasper

    - C'est ça, bonne journée ! cris-je en refermant la porte, mes docks à peine lacées.

    Je cours jusqu'à ma nouvelle amie qui m'attend en souriant :

    - Mal réveillée ?

    - Ça se voit tant que ça ?

    - Tes cheveux sont plein d'épis...

    - Zut j'avais oubliée.

    Elle me tends un élastique et souriant et j'attache mes cheveux en queue de cheval haute puis nous rentrons. Nous rejoignons Liam, Mathéo et un troisième garçon que je ne connais pas.

    - Léna ! s'exclame Liam en nous apercevant, On commençait à panser que tu n'arriverais jamais.

    - N'exagère pas, j'ai que dix minutes de retard...

    - Oui je sais, tiens je voulais te présenter Jack.

    - Bonjour.

    L'intéressé est petit, sa peau est mate, ses cheveux noirs et bouclés et ses iris noires aussi.

    - Salut ! Alors c'est toi la nouvelle ? Dommage qu'on ne se soit pas croisés la semaine dernière j'étais cloué au lit.

    - Oui d'ailleurs tu m'as laissé seul ! Le français était beaucoup plus chiant sans toi !

    - Je sais Mat', tu m'aime et je t'ai manqué...

    - Hé ! Liam s'interpose entre les deux, (entre lesquels il est assis d'ailleurs) Arrête de dire ça Jack !

    - Pardon Liam, je sais que t'ai jaloux mais quand même...

    Liam ne semble pas bien prendre cette dernière phrase, il attrape la tête de Jack vivement mais l'embrasse tout de même avec délicatesse. L'autre lui rends son baiser en enfouissant ses doigts dans les mèches blondes de son copain.

    - Hé les mec ! Un peu de tenue ! On est à table quand même. s'exclame Edwige.

    Je crois que ma surprise se lit sur mon visage, Liam est en couple ? Il aurait pu me le dire quand il m'a présenté Jack.

    - Oui oui, désolé maman. s'excuse Jack en riant. Désolé Léna si on t'as choqué...

    - Hein ? Non, pas du tout, vous avez le droit de vous embrasser.

    - Je parlais de notre homosexualité...

    - Oui ? Et alors ?

    Ils me regardent et éclatent de rire, apparemment ils sont heureux que je n'ai aucun aprioris... Mais après tout c'est normal.


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  • Tranquillement installée, je ne remarque pas tout de suite la petite femme blonde qui essaye de prendre ma commande. En m'excusant je commande un café noir  et lui demande de donner un pourboire au jeune pianiste en lui en tendant un également. Elle sourit, l'air habitué.

    Le jeune homme souriant à pleine dents enchaine une valse et quelques couples se lèvent pour danser. J'attrape un livre sur les rayonnages, Shutter Island. Un polar facile à lire, très bien.

    Je bois sans me rendre compte du temps qui file. Deux heures plus tard je quitte mon livre et me prépare à sortir, j'ai déjà régler. Au bar, un homme d'une quarantaine d'année essuie des verres, je m'assoie une seconde devant lui.

     - Vous êtes le patron ?

    - Oui c'est moi.

    - Je voulais seulement vous dire que j'adore l'ambiance de votre café, je reviendrais.

    - Faites comme vous voulez mademoiselle. répond-t-il en souriant. C'est vous qui avez donnez un pourboire à Maxime et Mélanie n'est-ce pas ?

    - Votre pianiste et la serveuse ?

    - Oui.

    - C'est moi, l'entendre jouer est très agréable et j'ai trouvé ça plus correcte d'en donner un à elle aussi pour l'ambiance générale.

    - Revenez quand bon vous semblera, mademoiselle ?

    - Oh, je pense que vous pouvez m'appeler Léna.

    - Moi c'est Marc, à une prochaine fois alors.

    Je sors, oui je reviendrais, ils semblent tous plus facile à vivre que Mélody. Presque seize heures quand j'arrive. Je n'ai même pas mangée... Pff.

    - Ah ! Te voilà jeune fille ! Je ne vais pas te sermonner longtemps puisque que tu m'as presque prévenue mais la prochaine fois que tu pars aussi longtemps préviens moi avant Léna.

    - Bien sur papa excuse moi je n'avais pas vus l'heure.

    Il coule sur moi un regard tendre et je remonte vers les chambres. Je m'arrête devant celle de Jasper et toque à la porte.

    - Oui ?

    - Je peux entrer ? C'est Léna.

    - Bien sur.

    J'ouvre la porte et découvre Jasper et un autre garçon assis sur son lit.

    - Tiens, c'est toi la nouvelle sœur ? Fait l'inconnu en me dévisageant.

    - Oui, je m'appelle Léna...

    - Moi c'est Elias, enchanté je suis un pote de Jasp'.

    - Jasp' ? je retiens un fou rire.

    - Oui bon j'ai pas choisis mon surnom... réagit l'interpellé.

    - Enchanté aussi Elias.

    - Au fait Jasp' ta sœur rentre quand ?

    - Dans deux heures normalement.

    - Pourquoi ?

    - Je l'ai larguée y'a quelques jours du coup je l'évite.

    Ha oui, la fameuse crise du premier soir... Je vois. Nous discutons encore un peu assis par terre puis Elias nous quitte pour un entrainement de basket et je laisse Jasper. Apparemment il lui reste deux trois trucs à réviser.


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  • Je rêve, les yeux mis-clos pendant que le soleil de midi caresse ma peau. J'en oublie tout jusqu'à ce que :

    - Lénaaaaaaaa grouille toi de descendre !

    Mon dieu, la voix mélodieuse de ma chère nouvelle sœur me vrille les tympans et je descend en soupirant.

    - Oui Mélody ? dis-je en m'efforçant de restée courtoise.

    - Ma mère nous a fait quelque chose à mangé ?

    - Tu t'es levée trop tard, elle est déjà partis.

    - Alors occupe t'en.

    - Non, débrouille toi.

    Je tourne les talons et remonte dans ma chambre, cette fille m'insupporte. Si elle croit en plus que je vais suivre ses ordres. Je passe par la chambre de mon père,

    - Je file j'ai envie de marcher un peu.

    Il acquiesce et je sors de la maison enfilant mes docks et mon blouson noir en vitesse. Une fois dehors j'erre dans les rues de la ville. Lorsque je regarde mon portable je voie un texto de mon père qui me demande si je mangerais avec eux je réponds non. Il est une heure trente et je n'ai pas faim.

    J'arrive devant un petit café. Je pousse la porte en bois, le son d'une fine clochette résonne et l'odeur de cuir et de vieux livres m’envahis. Une jeune femme m'accueille et m'installe dans le fond. Le café est plein de conversation, des bibliothèques courent le longs des murs, un piano à queue trône au centre de la pièce, l'ambiance est tellement douce et reposante.

    Soudain l'assemblée se taie, je rouvre les yeux, le piano est désormais occupé par un adolescent. Ses mains cavales sur les touches bicolores et les notes s'envolent...


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  • Ma première semaine dans ce nouveau lycée se déroule sans problèmes, je fais plus ample connaissance avec mes nouveaux amis, ils sont géniaux.

    Le week-end arrive, enfin ! Voilà, voilà, nous somme donc samedi matin, onze heure. Je me lève et descend à la cuisine, ma belle mère prépare le petit déjeuner. Elle est si belle, elle porte un pantalon de tailleur noir, un chemisier blanc et des escarpins taupe, une veste de tailleur accordée au pantalon est posée sur le dossier de sa chaise alors qu'elle s'affaire devant une poêle d’œuf au plat. Une femme parfaite. Je n'ai aucun apriori vis à vis d'elle, seulement une grande envie de la connaitre mieux, mon père a eu bon goût. Un petit sourire s'affiche sur mon visage et m'approche.

    - Bonjour Esther !

    - Haa ! Tu m'as fait peur ! Elle m'assène une petite claque sur le haut du crâne et se ravise, se demandant si je ne vais pas la trouver trop familière.

    Je ne réagis pas, je lui tire délibérément la langue.

    - Tu as besoin d'aide ?

    - Mais voyons jeune fille, dit-elle un grand sourire au lèvre, Je suis capable de nourrir cette famille quand même.

    - Oui, oui pardon pour cette affront.

    Sentant que je me moque d'elle elle me donne sur seconde tape sur la tête et je rigole.

    Je vais m'asseoir et la laisse me servir deux œufs brûlants en souriant. Elle me tends la bouteille de jus de pomme et je nous sers un vers à chacune, beau travail d'équipe. Elle boit son verre en me couvant d'un regard maternel, c'est agréable.

    - Bon, je dois partir, j'ai une réunion, je te laisse donc la charge de notre petite famille, je crois que ton père est encore endormis.

    J'acquiesce en souriant :

    - Pars tranquille, je réveillerais tout le monde avec midi.

    Elle m'embrasse sur le front et s'en vas en vitesse. Je finis mon repas et regarde l'heure, onze heure trente, aller, je vais réveiller mon père. Je range mes affaires dans le lave vaisselle et me dirige vers sa chambre. Avant d'avoir besoin de frapper à sa porte je l'entends dire :

    - Oui, oui, c'est bon, je suis levé !

    Bien, c'est déjà ça de fait.

    Je retourne dans ma chambre et m’assois au piano, je compose quelque note sans chanter, j'essaye d'apprendre une nouvelle musique, Doll House de Mélanie Martinez. Je bosse une demie heure encore puis m'étire, je me lève et vais à ma fenêtre, elle donne sur la rue. Je vais sur mon balcon et m'accoudant à la balustrade je souris en voyant deux enfants courir partout en hurlant.

     


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  • Oui, décidément je le sens bien ce frère. Un sourire s'étire sur mon visage et je me lève à mon tour, je range ma tasse dans le lave vaisselle et en récupère une pour mon père. En entrant dans son bureau il fait mine de ne pas en vouloir mais dès que j'approche la tasse le thé noir lui ôte ses barrières. Il n'y résiste jamais. Je quitte son bureau doucement et me dirige vers ma chambre.

    Je m'allonge sur mon lit et lance ma musique dans les écouteurs. Je ne fais même pas attention à ce qui défile dans mes oreilles. Vivaldi, Bach, Mozart... là du classique c'est tout ce dont j'ai besoin. Oui j'ai souris toute la journée mais là j'aimerais m'évader. Mes nouveaux amis sont super mais je fatigue, j'espère vraiment que mon sourire ne fait pas faux et que je pourrais tout supporter encore un peu. Bon stop, ressaisie toi ma vieille tu peux t'en sortir. 

    Je me dirige vers mon piano, je coupe ma musique et m'assoie devant l'instrument. Je n'ai pas besoin de réfléchir, les notes se déroulent au bout de mes doigts, Manhattan Kaboul de Renaud et ma voie enchaine :

    - Petit portoricain, bien intégré quasiment New Yorkais

    Dans mon building tout de verre et d'acier                  

    Je prend mon job' un rail de coke, un café                   

               

             - Petite fille Afghane, de l'autre côté de la terre                         

    Je me retourne, Jasper me fixe en souriant. Je baisse les yeux et pique un far, mon presque frère quitte l'encadrement de la porte contre lequel il était nonchalamment appuyé.

    - Je ne savais pas que tu écoutais ce genre de classique, et tu as un talent fou.

    - C'est plutôt un moyen d'évasion... Merci.

    Il m'ébouriffe les cheveux, décidément c'est une manie ! Je lui souris et il me dit de descendre, nous passons à table.

    - Hé bien, les enfants vous en avez mis du temps. Intervient mon père lorsqu'on arrive en bas.

    - Lena était au prise avec Renaud. Réponds Jasper hilare.

    Mélody lève les yeux au ciel, ce n'est sans aucun doute pas le genre de musique qu'elle a l'habitude d'écouter.

    Au même moment une femme aux courts cheveux bruns et bouclés claque la porte, ma belle-mère à peine croisée depuis mon arrivée. Elle me souris et se dirige vers moi, elle me prends dans ses bras et me colle un bisou sur la joue. Elle est jolie dans sa robe beige échancrée et semble très enjouée. Je ne m'étonne pas que mon père soit tombée amoureux d'elle.

    - Je n'ai même pas pût me présenter correctement, je suis Esther Lee.

    - Enchanté Esther.

    Notre petite famille recomposée s'installe à table joyeusement, enfin si on oublie Mélody et son humeur massacrante. Le diner se passe bien et je vais me coucher totalement revigorée. 

    Après tout demain est un autre jour et il sera assez beaux tant que je veux y croire...

     


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