• Chapitre n°2

    Exaspérée par le comportement des autres apprentis, et un peu par moi même, je quitte la salle d'entrainement.

    J'ai exactement cinq minutes, temps que Takeshi ne descende de son poste d'observation et ne m'attrape pour disparaitre.  En dix ans j'ai développé une technique pour disparaitre assez efficace, je courre jusqu'à l'escalier menant aux chambres, je suis suivie, quelqu'un cour à ma suite. Habitué j'allonge le pas. Mon poursuivant aussi. Mon souffle s’accélère, ce n'est pas le pas de Takeshi. Quelqu'un d'autre me suit.

    J'arrive dans ma chambre, j'ouvre ma fenêtre à la volée, j'attrape le rebords qui se situe à l'extérieur. D'une torsion des poignets je balance mon corps à l’extérieur et m'accroche aux tuiles. Toujours à moitié suspendue je frappe violemment la fenêtre qui se referme. Je me hisse sur le toit avec la force de mes bras. Je grimpe sur le toit avec la facilité due à mes dix années de pratique. Je coure sur les tuiles rendues glissantes par la mousse accumulée au fil des ans. Je saute de toits en toits avec l'agilité d'un chat. Mon vieille élastique se casse et ma tresse se défait. Mes longs cheveux noirs volent librement derrière moi. Un immense sentiment de liberté m’étreins, cette liberté qui m'est presque inconnue. Un larme coule, je pleure.

    Sans m'arrêter de courir je tourne brutalement à gauche. Les toits sont plus pentus, je suis obligée de ralentir.  Soudain devant moi se dresse la tour de Tokyo. Un petit sourire se dessine sur mon visage. Juché sur un poteau électrique, je saute les deux mètres qui m'en sépare. Elle n'est plus utilisé depuis la fin de la guerre. C'est mon petit coin secret.

    J'explore les toit depuis mes six ans, c'est le seul endroit où je me sent réellement heureuse. Je grimpe sur les pylônes de ma tour préférée, à mis hauteur je me tourne vers la ville. Le ciel est magnifique, j'aimerais tellement pouvoir voler. Libre dans ce ciel infini. Je respire un grand coup et reprends mon ascension. Arrivée au sommet je m'assoie, jambes dans le vide, sur les poutres. Heureuse et libre, enfin.         

      - Hé merde ! Mais c'est horrible à escaladé ce truc !

      - Qui est là ?! Je me retiens de crier.

      - Je m'appelle Sora et toi ?

    A ce moment là je le voit, il est debout sur un poutre plus basse et son visage est au niveau de mes chevilles. Je le reconnais finalement, c'est le nouveau.


  • Commentaires

    2
    Vendredi 21 Novembre 2014 à 20:45

    Merci ^^

    1
    Vendredi 21 Novembre 2014 à 20:41

    Le contexte est très intéressant ! J'ai hâte de lire la suite >w< !

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